Alors que la situation à l’échelle nationale est fragmentée, le marché de l’immobilier de luxe à Paris surpasse ses concurrents mondiaux. La croissance des prix de l’immobilier à Paris a atteint 7,8% au troisième trimestre de 2017, et les notaires prédisent que d’ici la nouvelle année, elle aura bondi à 10%.
L’évolution de l’immobilier de luxe à Paris
En début d’année, Paris a connu une croissance fulgurante en raison de la précipitation des acheteurs dans la conclusion d’accords, dans la perspective d’une forte hausse des taux hypothécaires. Des augmentations progressives ont suivi le coût d’emprunt du gouvernement français qui n’a augmenté que légèrement. Selon l’Observatoire des taux hypothécaires, les taux des prêts à 15 ans s’établissent désormais à 1,10% , en hausse de 0,25% par rapport au même niveau en 2016 . Ce n’est que dans le second semestre de l’année que l’activité a ralenti, que ce soit à Paris ou à l’échelle nationale. Les prix à l’échelle nationale devraient augmenter de 4,3% cette année, notamment à Bordeaux, au Mans, à Brest, à Paris (10% selon les notaires) et à Lyon. Le marché de l’immobilier de luxe à Paris est donc très prometteur.
2019: boom, crash ou ralentissement?
Selon les professionnels, les perspectives ne sont certainement pas aussi positives que celles de décembre 2016 en 2017. Premièrement, les mécanismes d’achat qui ont encouragé la demande seront abrogés ou modifiés l’année prochaine. Le dispositif Pinel, une exonération fiscale pour les investisseurs qui achètent pour louer, dans des constructions neuves, et les prêts sans intérêt ( PTZ ) seront abrogés dans de vastes étendues du pays et restreints là où ils se trouvent (principalement des villes). Les taux vont continuer à augmenter à un rythme lent. Empruntis pense qu’ils n’augmenteront que de 0,2% en 2018, soit en réalité moins que leur niveau de 2017. Quoi qu’il en soit, la croissance des prix dans des villes comme Paris a annulé tout gain de pouvoir d’achat lié à des taux bas. Par ailleurs, les marges de négociation augmenteront à l’échelle nationale l’année prochaine, après avoir diminué ces dernières années. La demande immobilière étant ce qu’elle est dans la capitale, les marges à Paris sont environ la moitié de celles du reste du pays (2-3% au lieu de 4-5%). À Paris, la croissance des prix s’est poursuivie en dépit d’une baisse de l’activité en raison de la rareté des immeubles sur le marché. Le marché immobilier de luxe à Paris surpasse New York, Londres et Hong Kong en 2018
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